Émile Deschanel (1819-1904) est professeur, écrivain et homme politique français, père de Paul Deschanel, président de la République française en 1920.
Voilà un écrivain qui serait #féministe et a sa place dans #marsaufeminin
"Le mal que les hommes ont dit des femmes est incroyable. Certains tel Euripide ont regretté qu’il n’y eût pas d’autre moyen qu’elles pour conserver l’espèce humaine! Quoiqu’il en soit, comme la
vérité seule offense, les filles d’Ève ne seront pas fâchées de savoir quels vilains propos on a tenu sur leur compte depuis le serpent.
Ce petit livre est le sac où je vais sceller tous les péchés d’injustice et d’injure dont les écrivains anciens et modernes se sont rendus coupables envers les femmes."
Nous commençons par les Grecs anciens, vous savez? ceux dont on nous apprend la philosophie censée s’adresser à l’humanité, mais ne s’adressant en fait qu’aux hommes. Ils ne nous aimaient
vraiment pas! Mais en suivant, les hommes écrivains, philosophes, poètes, religieux, politiques du Moyen-Âge, des Lumières, du 19ème siècle ont traitées les femmes de tous les noms, du ridicule
au méchant en passant par le vulgaire et le dégradant.
Au début, parfois, j’ai souri. Il y a de l’esprit. Puis au bout de 10mn, j’étais écœurée, j’avais l’impression de m’en prendre plein la poire, et c’était effectivement cela.
Deschanel donne sa conclusion:
"Les épigrammes innocentes sont trop faciles à rétorquer.
Les calomnies injurieuses ne méritent pas qu’on y réponde.
Il faut corriger d’abord les hommes et le milieu social qu’ils ont créé.
Les femmes aiment plus que nous, se dévouent plus que nous. Plus un être se dévoue, plus il est grand, voilà la supériorité des femmes."
Gabrielle Dubois
#féminisme #littérature