roman gabrielle Dubois
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Louise Saint Quentin, Tome 2

L’USINE


Décembre 1899. Dans un mois, Louise va fêter ses quarante ans. Nous l’avions quittée alors qu’elle n’en avait que vingt. Que lui est-il advenu depuis toutes ces années ? Pourquoi reprendre le cours de sa vie en cette année 1900 ?

Louise s’était créé une famille, mais les liens forts qu’elle avait tissés ont-ils résisté au temps qui passe ? Un évènement terrible va la plonger de nouveau dans des aventures trépidantes autour du monde. Louise devra s’éloigner du domaine de Silverdale pour Paris et Londres. Saura-t-elle retrouver le chemin du bonheur dans ce vingtième siècle qui la prendra au dépourvu ?

Edward, Liam et Chevalier resteront-ils les seuls hommes de sa vie ? Erlina, Prudence et Jane sauront-elles les seules à pouvoir la soutenir dans les aventures qui l’attendent dans ce deuxième livre ?
Du passé ressurgiront les amis... et les fantômes. Mais l’avenir peut encore vous réserver des surprises, alors que vous avez déjà toute une vie derrière vous ? Louise saura-t-elle préserver son amour et son bonheur dans ce début de vingtième siècle ?

Toutes les réponses à ces questions sont dans le tome 2, L’usine, où l’on retrouve la poésie du XIXème siècle et la modernité du XXème.

Jusqu'à la dernière ligne on est comblé.

 

Des anecdotes historiques amusantes et les caractères des protagonistes qui s'affirment.
Aussi passionnant que le premier.

Gabrielle Dubois

Louise Saint Quentin, Tome 2

L’USINE  EXTRAIT


« ...

Louise se leva :
- Vous n’avez aucun droit de décider pour moi ! Laissez-moi tranquille, je ne partirai pas, je rentre demain retrouver Édouard !
Elle sortit sur la terrasse. Erlina tenta de la suivre, mais en fut retenue par son mari.

 La terrasse, dans la nuit, n’était éclairée que par la lumière venant de l’intérieur de la maison. Liam n’avait pas mentit : sitôt que Louise sortit, dans la nuit tiède, des hommes apparurent autour de la maison, dans le jardin, aux aguets. Louise s’assit sur la balancelle. Elle ne comptait de toute façon pas rentrer chez elle en pleine nuit.

Richard Chevalier la rejoignit et, sans y être invité, s’assit à côté de Louise. Ils restèrent silencieux un moment, puis Chevalier prit la parole :
- Liam a fait appel à moi pour t’emmener à Paris, chez Georges. Ton frère t’attend.
- Liam devait être vraiment désespéré pour me confier à vous ! dit-elle méchamment.
- En effet ! Tu le désespères !
- Ce n’est pas ce que je voulais dire, dit-elle lasse.
- Je sais… Allons Louise, ton fils se réjouit depuis des jours de ce voyage en France, et cela fera le plus grand bien à ta fille de ne pas avoir le poids de ton chagrin, en plus du sien, sur ses épaules pendant quelques temps.
- Vous aussi, vous pensez que je ne m’occupe pas bien de mes enfants ?
- Au contraire. Tu as fait tout ce que tu as pu pour eux, et ils le savent, ils me l’ont dit. Mais tu es juste un peu débordée par ta peine.
- …
- Tu viens, le temps de te reposer, de penser à ce que tu veux faire de ta vie, tu repars quand tu veux.
Louise eut un pincement au cœur :
- C’est mot pour mot ce que m’avait dit Clovis, près du Moulin sur la Selle, pour m’entrainer vers Tahiti.
- Et cela t’a réussi, non ?
- Chevalier, il n’y a qu’un Édouard. Et je n’ai plus dix-huit ans. Je suis une vieille veuve, c’est totalement différent.
- Veuve, oui. Vieille, si toi tu l’es, que suis-je moi avec mes cheveux blancs ? s’exclama-t-il, en riant.
Louise sourit un peu :
- Sous votre crinière blanche, vous avez l’air plus vert qu’un jeune homme, Chevalier !
- Et toi, si tu mangeais un peu, tu serais tout aussi appétissante qu’à tes dix-huit ans !
- Vous dérapez, Chevalier ! Cessez, je vous prie. Vous ne vous seriez jamais permis ce genre de remarque quand Édouard était là…
- Ah, ça non ! Je vais te montrer quelque chose, Louise.
Richard se décala sur la balancelle, retira sa veste, et déboutonna son gilet.
- Mais que faites-vous Chevalier, vous déraisonnez !
Il bomba le torse, prit les deux mains de Louise et les posa sur ses côtes, à travers sa chemise :
- Sens-tu, là, les deux côtes sur la gauche ?
- Oui, elles ne sont pas à leur place, on dirait qu’elles vont sortir de votre torse.
- En effet. Ces deux côtes qu’Édouard m’a fêlé après que nous ayons dansé, toi et moi, dans son salon sur Georges Street, se sont ressoudées, mais toute de travers ! Alors, oui, du temps d’Édouard, il y a certaines remarques que je gardais pour moi ! dit Richard, heureux, à ce souvenir.
- Ce sera toujours le temps d’Édouard pour moi, Chevalier. Et partir à Paris ou ailleurs n’y changera rien.
- Personne ne veut que tu oublies Édouard, Louise.
- Je sais.
- Alors viens. Quoiqu’il arrive, l’océan te fera du bien, il guérit de tous les maux.
... »